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Festival de Sablé sur Sarthe
Centre Culturel Joël Le Theule72300 Sablé sur Sarthe France
LA DOUBLE COQUETTE
Antoine Dauvergne (1713-1797)
La Coquette trompée
Gérard Pesson (né en 1958)
Prologue, additions et orchestrations
AMARILLIS
Direction : Héloïse Gaillard, Violaine Cochard
Création des costumes : Annette Messager
Collaboration artistique : Fanny de Chaillé
Chanteurs: Maïlys de Villoutreys, Isabelle Poulenard, Robert Getchell
À Paris, au milieu du XVIIIe siècle, la présence de quelquesopere buffe italiens à l’affiche suffit à éveiller l’envie d’en décliner le style en France. Antoine Dauvergne est le compositeur auquel il revient d’imaginer ce nouveau genre de l’opéra-comique. La Coquette trompée, créée en 1753, en représente sans conteste le style savant et raffiné. C’est sans doute la subtilité de cette musique qui convainc Gérard Pesson de participer à ce projet d’une Double Coquette soufflé par Héloïse Gaillard, directrice artistique de l’ensemble Amarillis. De cette commande, la comédie lyrique sort « investie » par l’adjonction d’une musique et d’un livret écrits de nos jours. La Double Coquette, c’est donc l’oeuvre d’Antoine Dauvergne parée de 32 additions - dont l’une est un prologue - écrites par Gérard Pesson et insérées dans la trame musicale et sémantique de la pièce. La musique de Dauvergne, toujours perceptible, est le terreau des ajouts qui s’y substituent singulièrement par le biais de l’harmonie ou de l’instrumentation. Le propos de Favart, quant à lui, est bousculé par les apartés du poète Pierre Alferi, qui commentent les situations jusqu’à infléchir le déroulé dramatique de l’opéra. Le résultat est un glissement beau et ingénieux d’une musique à l’autre, d’une histoire à l’autre, d’un auteur à l’autre dans un espace visuel imaginé par Fanny de Chaillé et Annette Messager. Sans jamais se « pousser du coude », les expressions sonores se retrouvent dans un jeu de miroirs et de mutations, équivoque et heureux.